Georges Brassens

 

Chansons sans paroles

Quatuor L'Amandier

 

Chansons sans paroles

C'est dans le rôle l'arrangeur et de chef d'orchestre qu'Oswald D'Andréa a rencontré la musique de Brassens.

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Tout commence lors d'une tournée, en 1963, durant laquelle il accompagne les artistes de la première partie, dont Boby Lapointe.

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L'affaire est donc lancée, et Oswald met dans ce "défi" qu'il relève les différents styles de musiques qui l'ont nourri.

Et puisqu'il s'agit de rendre justice à la musique, le disque sera sans paroles et le revendiquera dans son titre.

12 titres donc. "J'ai rendez-vous avec vous", qui avait pourtant été orchestré, ne sera pas enregistré.

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    En cabine. Derrière Oswald, Pierre Gossez, le musicien qui "discute avec son sax".

 

(4)

 

Bien plus tard, Oswald fut invité à évoquer cette réalisation. Aux Brassensiades 2009 de Pirey, où il vient en voisin fidèle, puis en 2011 au Festival de Vaison La Romaine. C'était l'occasion de présenter sa démarche d'orchestrateur. Voici quelques extraits de cette causerie, et tout d'abord La Prière.

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Oui, bien sûr, comment imaginer qu'une séance "Georges Brassens" pouvait nécessiter une importante mise en place de chaises, de pupitres, de micros ? Le technicien chargé de cette tâche n'avait sans doute pas eu connaissance du plan de l'orchestre qu'Oswald avait dessiné à son intention.

 

 Puis Jeanne.

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Anecdote sympathique : lors d'un autre exemple, Oswald fait remarquer un passage de flûte et donne le nom du soliste. On entend alors, venu des premiers rangs un "Mon frère !". Oui, la sœur de Claude Civelli, qui avait participé à l'enregistrement, était présente dans la salle. De même d'ailleurs que l'épouse de Pierre Maguelon, ce Petit Bobo partenaire de tant de tournées de Brassens.

Et pour boucler le propos, la rencontre improbable de deux musiques, ou, quand le musette rencontre une fugue dans le style de Bach.

 (5)

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Quatuor L'Amandier

 A l'origine, c'est à dire en 2009, se constitue, par le hasard des relations, une formation inhabituelle : au duo guitare-chant traditionnel dans le répertoire de Georges Brassens, s'ajoutent  une clarinette et un violoncelle. Rapidement apparaît le besoin de disposer d'un support musical construit, adapté à cet effectif. L'objectif étant d'associer originalité et authenticité, c'est tout naturellement qu'Oswald D'Andréa, proche de l'association L'Amandier depuis deux ans, est sollicité. Quarante cinq ans après Chansons Sans Paroles, il retrouve les chansons de Brassens, mais cette fois avec le texte. C'est dans ce même respect de l'œuvre d'origine qu'il a composé les harmonisations interprétées aujourd'hui par le quatuor. Il dira "après le grand orchestre, la musique de chambre".

(6)

C'est pour Oiseaux de passage, chanson écrite par Brassens sur un poème de Jean Richepin (extrait de La Chanson des gueux), que la création musicale est la plus importante. Autour de la mélodie d'origine, qui a été conservée pour les parties chantées, Oswald D'Andrea a composé une fresque d'une grande profondeur restituant l'ambiance de ce poème.

(6)

A celles retenues par Brassens ont été ajoutées quelques strophes du poème original de Jean Richepin, soit chantées, soit parlées.

Cette version de Oiseaux de passage a été créée aux Brassensiades de Pirey 2011.

Puis reprise, entre autres, au festival de Vaison La Romaine l'année suivante.

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Sources

(1) Brassensiades de Pirey 2009, présentation publique de Chansons sans paroles

(2) "Sous les étoiles exactement" : Serge Levaillant, Serge Elhaïk. France Inter, 23 juin 2009

(3) Joseph Moalic, Revue des Amis De Georges,N° 30, mars-avril 1996

(4) "Etonnez-moi, Benoît" : Benoît Duteurtre (documentation Serge Elhaïk). France Musique, 19 juin 2010

(5) Causerie, présentation Jean-Marc Dermesropian. Festival de Vaison La Romaine 29 avril 2011. Images Armande Summa

(6) Reportages Albert Ziri, FR3 Franche-Comté, 2010, 2011.

(7) Concert, Festival de Vaison La Romaine 30 avril 2011. Images Philippe Petit.

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