Cinéma


 

La Vie et rien d'autre

Capitaine Conan

Un Week-End sur deux

 

 La Vie et rien d'autre

Oswald D'Andréa et Jean Cosmos sont des amis et collaborateurs de longue date, au TEP (chapitre "Théâtre") et à la télévision notamment. Quand il entame, avec Bertrand Tavernier, l'écriture du scénario et des dialogues de La Vie et rien d'autre, Cosmos propose donc Oswald pour signer la musique du film. Tavernier, qui connaît la musique et les réussites d'Oswald au  théâtre  est vite convaincu.  Pour les producteurs, dont les préoccupations et les critères, ne sont pas seulement artistiques, il faudra davantage de persuasion. Oswald évoque même "un véritable examen d'aptitudes face à un conseil d'inquisiteurs". Mais il est "reçu", et les producteurs n'auront pas à le regretter. Le film, dont les acteurs principaux sont Philippe Noiret et Sabine Azèma, est un succès immédiat.

On peut en faire une double lecture : histoire d'amour sur fond historique, ou documentaire sur une période méconnue de notre histoire, agrémenté de l'histoire de la naissance d'un amour. Du choix dépend la présentation qui en est faite, adaptée sans doute aussi au public à qui elle est destinée. Ainsi Philippe Noiret commence-t-il son propos au Journal Télévisé par "c'est l'histoire d'amour entre...", tandis que le chroniqueur cinéma de la chaîne Histoire termine le sien par "l'histoire d'amour est secondaire...".

       

Jean Cosmos résume : " Notre intention n'était pas d'aboutir à quelque "documentaire" sur la recherche et l'identification de ces disparus, mais d'utiliser comme un fond émotionnel cette enquête nationale insolite. Le véritable propos était d'aller contre le pessimisme, voire le catastrophisme contemporain, pour raconter une histoire d'amour, c'est à dire une histoire d'espérance. " (1)

Précisons tout de même que la reconstitution du  contexte historique s'appuie sur des recherches documentaires très poussées, et que le film a été tournée "sur les lieux" (dans la région de Verdun) et "dans les dates", c'est à dire à l'approche de l'hiver.

Musique du générique. Texte et images* extraits de (1)

* sauf mise au tombeau du soldat inconnu (in paras.forumsactifs.net)

Quant à la musique, elle souligne aussi bien le "fond émotionnel", comme dans le générique, que le thème, comme dans la lettre finale et le générique qui la suit.

 

Le film fut récompensé par deux Césars : celui du meilleur acteur pour Philippe Noiret, et celui de la meilleure musique pour Oswald D'Andréa dont, rappelons-le, c'était le premier film.

La Vie et rien d'autre était également nominée comme meilleur film ainsi que Bertrand Tavernier (réalisateur), et avec Jean Cosmos (scénario), Sabine Azéma, François Perrin, les photographies, les costumes, la prise de son.

Jérôme Savary, au cours d'une répétition, lui annonce la nouvelle de sa "nomination", et ajoute :

" La tête que tu feras si tu ne l'as pas ! ". Dommage pour lui, il n'aura pas ce plaisir... cruel.

 

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Capitaine Conan

1996, Oswald D'Andréa retrouve Bertrand Tavernier qui retrouve la guerre de 14, ou plus exactement ses prolongements méconnus.

                    

Ce film est une adaptation, par le duo Bertrand Tavernier - Jean Cosmos, d'un roman de Roger Vercel, prix Goncourt en 1934.

Les archives avaient fourni à l'émission Apostrophes un document d'époque, et Tavernier avait alors détaillé son propos.

   
 

Capitaine Conan fut récompensé par deux Césars : Meilleur film et meilleur acteur (Philippe Torreton)

 A propos de la musique et de la création d'Oswald D'Andréa, Tavernier ajoutait : 

"Et c'est donc après beaucoup d'hésitations, avec beaucoup de remords, que je n'ai pas gardé trois ou quatre de ses morceaux, dont les deux premières parties de la messe de Sokol qui commence dans le film par le sublime (je confirme), le poignant "Parce Domine" magnifiquement chanté par une toute jeune interprète des Petits Chanteurs d'Asnières où me touche cette formidable idée de remplacer, pendant le chorus orchestral, l'orgue par l'accordéon. Oui, j'ai supprimé le "confiteor" et le "Sanctus", ces deux pièces liturgiques barbares qui nous avaient été suggérées par la réflexion d'un personnage de jules Romain dans "Verdun". Mais elles doivent figurer dans le disque parce qu'elles sont magnifiques, qu'elles témoignent de ce qu'Oswald D'Andréa a ressenti devant certaines scènes de bataille du film, parce qu'elles montrent enfin la variété, l'étendue de son registre, encore plus évidentes ici que dans "La vie et rien d'autre", notre première collaboration."

Sanctus : 

 

Ensemble vocal Vox Hominis, direction Patrick Marie Aubert.

Parce Dominus :

Entre les deux strophes, qui se terminent l'une et l'autre par "donne-nous la paix", la grande offensive est lancée...

La chanteuse se prénomme Raphaële

Intermède orchestral entre les strophes du Parce Domine :

 

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Sources

(1) Programme officiel du film (UGC)