En 1959, Oswald D'Andréa participe à la tournée de Georges Brassens. Son rôle : accompagner au piano les artistes de la première partie.
Parmi eux, cette année-là, Pia Colombo, qu'il rencontre quelques mois avant la tournée.
Et c'est le choc. "Elle me chante cinq ou six chansons de Maurice Fanon, son compagnon. Des chansons dures, interprétées avec violence d'une voix émouvante et prophétique. J'en ai tremblé de toutes mes notes...".
Partageant cette puissance d'expression, il l'accompagnera en concerts et au disque durant plusieurs années.
Il composera pour elle C'est pour toi (paroles Louis Seney), Ami d'amour et L'Amour printemps (Luc Romann), Pleure pas Marie (Nicole Delarc), et, de Maurice Fanon, Oh dis, l'amour..., dont il raconte l'origine.
Cette version de La petite juive est l'occasion d'évoquer les conditions d'enregistrement de l'époque (1964), et de rendre hommage, comme Oswald le fait très souvent, aux partenaires artistiques.
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Boby Lapointe
C'est une autre rencontre des tournées Brassens (1963 & 64).
Boby fournit une illustration de l'art du compositeur, qui doit savoir s'adapter à l'interprète. (2)
Et puisque Oswald évoque Ne tirez pas sur le pianiste, ne nous privons pas.
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Catherine Sauvage
Elle tient une place considérable dans la carrière de l'accompagnateur et orchestrateur Oswald D'Andréa.
Leur collaboration doit beaucoup aux circonstances. (2)
Elle deviendra complicité.
En particulier autour du répertoire sans concession choisi par Catherine. (2)
Et pour soutenir sa mémoire, lors de ces accompagnement "épisodiques", Oswald ne se séparait pas de quelques notes, regroupées dans un petit classeur.
Il composera plusieurs chansons pour elle, sur des textes de Gabriel Cousin, Gérard Lemballe, Pierre des Oursins, François Robert et Paul Verlaine.
En 1968, lors d'une série triomphale à Bobino, Catherine Sauvage est accompagnée par Oswald et par Pierre Nicolas. Et dans Paris canaille, l'une de premières chansons de Léo Ferré, qui contribua grandement à les faire connaître elle et lui, le duo de musiciens s'en donne à cœur joie !
Ferré encore, avec une version de Avec le temps avec accompagnement d'orchestre. Oswald raconte :
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Anna Prucnal
Anna Prucnal est née à Varsovie où elle fait ses études de musique et de chant classique. Elle est élève à l'opéra comique de Berlin Est. Attirée par le cinéma, elle devient vedette d'une dizaine de films en Bulgarie, Pologne et Allemagne de l'Est. Elle parcourt également les cabarets de l'Europe socialiste et chante en Amérique, au Canada, à Bombay. De retour à Varsovie, elle chante l'opérette avec My Fair Lady. Elle accompagne son mari Jean Mailland en France en 1971 où sa carrière se partage entre le théâtre et le cinéma.(3)
Elle raconte son retour au récital :
(4)
C'est alors que René Gonzales, directeur du Théâtre Gérard Philippe de Saint-Denis, sollicite Oswald D'Andréa.
(5)
Mais quel accompagnement choisir, pour convenir à la fois à un tel répertoire et au lieu proposé ?
(5)
Et ce fut le début d'un très grand succès.
(5)
Pour ce récital, qui portera le titre de Rêve d'Est, rêve d'Ouest, Oswald D'Andréa composera, sur des paroles de Jean Mailland, les musiques de :
L'Avenir est dans les chiens
La Bienvenue
Ma Dissidence
L'Eté
La Manana
Vingt ans d'âge
Les Voleurs de joie
Ci-contre : "La Bienvenue",
Emission "Numéro 1" Maritie & Gilbert Carpentier
15 décembre 1979
Après ce succès, Anna Prucnal donna une nouvelle orientation à sa carrière artistique, et la collaboration en resta là.
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Sources :
(1) : "Sous les étoiles exactement" (Serge Levaillant, Serge Elhaïk. France Inter, 23 juin 2009)
(2) : "Etonnez-moi, Benoît" (Benoît Duteurtre, documentation Serge Elhaïk. France Musique, 19 juin 2010)
(3) : D'après le programme officiel du Théâtre Gérard Philipe. Photos Marc Garanger
(4) : "L'atelier de la création" (France Culture, 12 septembre 2012)
(5) : Entretien privé, 18 juin 2013
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